Exégèse de la correction automatique
de Microsoft® Word™ et tout Office™.
Errare humanum est
Les humains font des fautes de frappes lors de la saisie de texte ou de la transcription
de leurs idées. L’un des objectifs de l’informatique est d’aider les hommes à réduire
leurs fautes. La mémoire de l’ordinateur est plus fiable que celle de l’humain moyen
et l’ordinateur applique plus systématiquement les règles connues. De nos jours les
logiciels de traitement de texte permettent de corriger des fautes d’orthographe,
voire de grammaire et même de sens en recourant aux systèmes-experts, précurseurs
de l’intelligence artificielle.
I. La triade de fautes.
Microsoft® Word™ a choisi un jeu de couleurs pour signaler
les trois types de fautes potentielles, la triade fautive.
Ces types classés par difficulté croissante ont été pris en compte
progressivement par les différentes versions du logiciel.
Alors qu’il était facile de détecter
les fautes d’orthographe, celles de grammaire
étaient plus difficiles à cerner.
La suggestion des fautes de sens n’était même pas
envisagée il y a encore dix ans !
A. Le rouge pour les fautes d’orthographe
Comme pour rappeler le professeur qui corrige les fautes en rouge.
Le logiciel dispose d’un dictionnaire dans lequel, il va vérifier
l’existence de chaque mot.
En cas d’absence du mot dans le dictionnaire, il le souligne en rouge.
Chaque mot étant vérifié individuellement, le nombre de fautes détectables
dans une phrase n’est pas limité.
B. Le vert pour les erreurs de grammaire
Le logiciel dispose d’une base de connaissance et d’un moteur
d’inférence lui permettant de suspecter en vert, des fautes
de grammaire (y compris de conjugaison et de style, etc.).
Il s’agit d’un système expert qui est capable de justifier la
raison qui lui fait suspecter la faute.
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Presque toutes les erreurs grammaticales élémentaires
sont correctement soulignées par les récentes versions
de Microsoft® Word™, à condition qu’il n’en ait pas
beaucoup dans la phrase. En tant qu’embryon d’intelligence
artificielle, le système expert s’améliore de plus en plus
avec les nouvelles versions du logiciel. Les occurrences
de faux positifs (fausses alertes) se réduisent de plus en plus.
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C. Le bleu pour les fautes de sens.
Ces fautes sémantiques sont détectées par la « vérification orthographique contextuelle ».
Le moteur de Word™ détecte les erreurs de sens en recourant notamment
aux faux amis dans le contexte.
Ici également, une base de connaissance est consultée par le moteur
d’inférence pour suggérer l’erreur sémantique. La suggestion est très
souvent pertinente, à condition de ne pas faire de phrase aux tournures alambiquées !
II. La correction automatique
Microsoft® Word™ corrige la plupart des fautes courantes lors de la frappe.
Il permet d’obtenir certains caractères qui ne sont pas nécessairement
imprimés sur le clavier. Une fonction très intéressante, mais méconnue,
est le développement de sigles et acronymes.
A. La correction automatique des fautes de frappes
Une base de connaissance est livrée par défaut.
Cette base est obtenue en surveillant les fautes courantes
chez la plupart des opérateurs. Les inversions de lettre
comme « dnas » au lieu de « dans » et « dnot » au lieu de
« dont » sont courantes.
B. La correction automatique pour certains caractères spéciaux
Les lettres qui ne figurent pas sur le clavier peuvent
s’obtenir par des combinaisons de touche.
Il devient alors facile d’écrire ELYTH® INSTITUTE™ si
on ne peut pas utiliser les combinaisons de touche
du clavier AltGr avec la lettre R ou T pour obtenir
les symboles ® et ™.
C. La correction automatique pour développer un sigle
Le meilleur pour la fin ! La correction automatique peut être utilisée
avantageusement pour développer un sigle. Si on est dans la nécessité
d’écrire souvent une phrase longue, un leitmotiv,
la dénomination d’une entité, on peut définir son propre
couple (code : valeur). Exemple : (FASEG : Faculté des
Sciences Economiques et de Gestion).
Lorsque la substitution n’est pas désirée, parce que l’on veut
vraiment avoir le sigle ou l’acronyme, on peut immédiatement
annuler la conversion automatique avec la combinaison
de touche CTRL+Z. Dans les contextes où la substitution
est sensible à la casse (case sensitive substitution),
il suffit de définir et d’écrire le sigle à convertir
en minuscule (faseg) ; l’écriture en majuscule (FASEG)
n’est alors pas convertie. Quelle que soit
l’interprétation de la casse, on peut précéder
l’acronyme d’une lettre spéciale, par exemple
la lettre _, afin de distinguer celui à convertir
(_FASEG ou _faseg), de celui à ne pas convertir (FASEG).
Idem de FASEGx, mais attention : FASEG_ est toujours développé !
Toutes les fonctions de la correction automatique décrites
dans cet article sont en principe disponibles dans tout
Microsoft® Office™. Par ailleurs, la plupart des
Environnements de Développement Intégré
(IDE : Integrated Development Environment)
offrent cette même possibilité de créer des acronymes
de substitution pour accélérer la frappe des commandes
lors de l’utilisation en mode interactif ou de la
programmation (FTQ : Faire Tant Que). Le défi pour
l’homme est alors de se souvenir au bon moment,
des mots de ce nouveau langage qu’il vient de créer !
Source
Cet article est issu du cours de
« Logiciel de traitement de texte : Microsoft® Word™»
du même auteur aux éditions Elyth Academic Publishing™.
A propos de l’auteur
Magloire LANHA est Professeur Titulaire (Full Professor),
Agrégé des Facultés d’Economie et de Gestion.
Il est auteur de nombreux Articles, Manuels, Logiciels et Formations
en ligne sur le site d’Elyth® : www.elyth.net.
Vous pouvez lui écrire à l'adresse : maglanha@elyth.net
© ELYTH® INSTITUTE™ - PUBLIE : 6 OCTOBRE 2017 - MIS A JOUR : 6 OCTOBRE 2017.